j’ai commencé en tant que designer d’interfaces à concevoir des sites web et applications mobiles dans un studio web co-créé il y a 12-13 ans avec 2 amis développeurs. On s’est vite rendu compte qu’on avait besoin d’être tout le temps en avance sur les méthodes de travail. Donc on a regardé tout ce qui était agilitédesign thinking et UX design.

On a expérimenté pas mal de choses et on a beaucoup appris ! De mon côté, j’ai bien accroché avec le format Design Sprint. C’était intéressant d’être à l’avant-garde et la recette fonctionne bien même avec des personnes quine sont pas habituées au travail collaboratif.

Par la suite je suis venu m’installer à Lyon en tant qu’indépendant spécialisé sur le Design Sprint. J’ai monté une communauté de facilitateurs et de designers, pour échanger et faire effet boule de neige les uns avec les autres.

J’ai commencé à m’intéresser à l’approche systémique 3 ans avant le covid. Le Design Sprint commence toujours avec une grande question, une problématique à traiter. Mais je me rendais compte que le cheminement n’était pas le bon, qu’on ne captait pas les origines de ces problématiques. J’ai alors commencé à travailler sur des représentations systémiques. Mon cerveau fonctionne comme ça donc ça a explosé en moi ! J’avais trouvé le moyen d’explorer des sujets et des problématiques complexes.

Puis en creusant je suis tombé sur le biomimétisme car les systèmes complexes que l’on connait le mieux ce sont les systèmes naturels.

Faire des design sprints sur des sujets qui ne servent à rien me semble aujourd’hui inutile. Donc je prône le fait de remonter sur un niveau d’abstraction qui s’avèrent essentiel pour capter toute la complexité d’un sujet donné et s’y attaquer.

Le covid a plongé les entreprises dans une forme de nécessité de retravailler leur stratégie. Aujourd’hui je collabore avec des agences comme le Playgrnd et Design Sprint Ltd. J’apporte mon expertise et leur permet d’aller plus loin avec leurs clients respectifs, aborder des projets de transformation internes, d’évolution des business models, d’approches plus écologiques.

Plus récemment, je me suis intéressé aux approches régénératives pour avoir des entreprises qui, à terme, auront la capacité de soigner la société dans laquelle on est, les écosystèmes qui nous entourent, etc.

Pour avoir une telle approche, on est forcément en situation complexe donc on a besoin de la systémie et du biomimétisme.

ma définition du design systémique

L'approche systémique est une manière de voir le monde selon laquelle tout est système. Un objet, un produit, un service, une organisation, notre planète...Il est alors possible d'utiliser les outils et méthodes venant des différentes sciences des systèmes complexes pour nos démarches design lorsque l'on souhaite adresser des problématiques complexes. Étudier et visualiser toutes choses comme un système permet de porter un regard plus conscient pour des décisions plus éclairées.

Le Design Systémique c’est donc arriver à considérer un service, un produit, une organisation, un groupe de travail, etc. sous la forme de systèmes et voir tout ça comme des éléments en interactions que l’on peut visualiser, modéliser, analyser pour se rendre compte de certaines choses et pouvoir agir dessus de manière beaucoup plus cohérente.

ma vision du design régénératif

Le terme en lui-même est de plus en plus utilisé depuis 12 mois mais certains l’utilisent depuis plus longtemps dont la communauté du Design Circulaire. Pour faire simple, à chaque fois que l’on fait une action en tant qu’humain ou qu’organisation, soit ça part sur quelque chose de dégénératif soit sur quelque chose de régénératif.

Par exemple, boire 5 bières ou ne manger que des fruits et légumes pendant 5j…la première option sera plutôt dégénérative pour mon organisme alors que la seconde sera régénérative !

De manière plus sérieuse, cela revient à s’interroger sur le fait d’être utile à ses clients mais impactant sur le reste du système…ou bénéfique pour tout le système !

L’objectif est d’essayer d’avoir des actions qui mises toutes ensemble dans la balance sont plutôt bénéfiques pour ceux que l’on sert, l’organisation, la dimension écologique et tous les systèmes qui sont autour.